Que se passe-t-il pour un pèlerin tout au long du chemin?

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Il se dépouille pas à pas de tout le fatras inutile dont il s’est encombré au cours de sa vie. Il revient à l’essentiel.

Nous ferons pareil, en passant à travers les étapes de la connaissance, pour arriver à Vézelay, au sommet de la colline éternelle, à la basilique de Marie-Madeleine, chef-d’œuvre de l’art roman construit pour que le pèlerin puisse s'imprégner de lumière et de beauté.

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Le corps : savourer tout ce que les sens nous permettent de percevoir.

Le premier jour, nous progressons dans la vallée du Cousin, le long de la rivière, entre les arbres et les blocs de pierre recouverts de mousse, enveloppés du parfum de la terre, bercés par le rythme de nos pas et le chant des oiseaux... Comme au premier matin du monde, nous nous laissons imprégner par la beauté naturelle des lieux et nous nourrir des sensations que ce contact avec la terre procure... tout simplement.

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Le cœur : accueillir les émotions que nous éprouvons.

Le deuxième jour, nous marchons en silence dans l’émouvante campagne morvandaise et faisons face aux écueils qui encombrent émotionnellement notre chemin avant de les lâcher dans l’eau de la Cure et festoyer à La Fortune du Pot, après avoir terrassé le dragon... La marche transforme les émotions qui pourraient nous freiner en véritable moteur.

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La pensée : connaître ce que les anciens nous ont transmis.

Le troisième jour, nous gravissons la colline de Vézelay en suivant la spirale ascendante, guidés par le nombre d’or et la géométrie sacrée, nous décryptons le livre écrit dans la pierre. Après les deux premiers jours qui ont aiguisé nos sens et ouvert notre coeur, nous pouvons nous laisser envoûter par le mystère de ce site sacré et commencer à saisir le message symbolique des bâtisseurs.

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L'esprit : s'abandonner à l'énergie du lieu.

Le quatrième jour, nous assistons au lever du soleil depuis l’esplanade Est et, dans le silence de l’édifice pénétré par la lumière qui renaît, nous pénétrons dans la crypte où nous ne faisons plus rien qu’accueillir l’œuvre de l’esprit au point de rencontre entre le ciel et la terre. Il n'y a plus rien à faire, il n'y a plus qu'à laisser faire... Le chemin est fait.