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Le pèlerin

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Descendant maintenant la vallée du Cousin,

Il ralentit le pas pour se joindre à l'orchestre

Des rossignols qui joue sous la voûte sylvestre

Un joyeux air de fête à son babil voisin.

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L'eau s'écoule en chantant dans la roue du moulin. 

Les racines et les pierres ont ici la douceur

Et l'odeur de la mousse. Un farfadet farceur

Le fait glisser dans l'antre oublié de Merlin.

 

Le lieu est enchanté et le marcheur comblé.

Une lueur s'allume au milieu du tunnel.

De la croix de Montjoie, la colline éternelle

Surgit parmi les friches au bout d'un champ de blé. 

 

La route est longue encore et bien loin Compostelle.

Mais le chemin est fait quand le bourdon s'arrête;

Qu'il savoure à son aise ou sa fuite ou sa quête,

L'homme arrive à sa fin, si éloignée fut-elle.

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