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Le pèlerin 

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Et marche que tu marches, éternel pèlerin!

Tu es parti courir la fortune à tâtons

Ta main droite agrippée au bras de ton bâton.

Un baluchon te bat et te rebat les reins. 

 

Jusqu'à ton dernier sou buvant à la taverne,

Tu jures à tous les dieux que tu n'as rien avoir,

Ni avec les voleurs ni avec le pouvoir.

Tu veux être le seul maître qui te gouverne.

 

Tu reprends ton chemin, tes idées folles en tête

Tournant avec le vent dans les feuilles d'automne,

Le long de la rivière où quand l'orage tonne,

C'est encore sur toi qu'il s'acharne et s'entête.

 

Or un soir dans un bar tu fais jambes de vin

Avec un compagnon rencontré sur la route

Qui, se reconnaissant, sans rien dire, t'écoute

Lui faire le récit de ce qu'il lui advint...

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